En classe de 4e, fort de son sens du service testé dans le restaurant où travaillait parfois sa maman, cet originaire d’Orthez décide d’abandonner la filière générale pour rentrer en CAP restauration. Il enchaîne sur un BEP, puis un BAC Pro au Lycée hôtelier de Biarritz. Vient ensuite le service militaire comme intendant de la Marine, mais là encore, Éric ne renonce pas à sa vocation. 'J’ai vécu une expérience unique dans la Marine. Il s’agit du seul corps de l’armée qui a conservé une façon de servir très luxueuse avec gants blancs, verres en cristal, etc. Comme dans les palaces !'
À son retour, il enchaîne un emploi de commis de salle au Relais de Margaux, et deux années comme chef de rang au Mercure Cité Mondiale de Bordeaux. Pourtant, le cœur d’Éric penche de plus en plus du côté de l’hébergement. Après un court passage au service night, il quitte Bordeaux pour la capitale et devient réceptionniste puis chef de réception au Mercure Paris Tour Eiffel.
À la suite de cette expérience parisienne, Éric se voit proposer un challenge, et tient pendant 7 ans un tabac-presse dans son Béarn natal.
'J’aime relever des défis et je ne regrette pas du tout cette parenthèse, mais à un moment, j’ai compris que je devais revenir à mes vraies amours. J’ai rapidement retrouvé un emploi de réceptionniste au Golf du Médoc. Au bout de 6 mois, je suis devenu assistant du Directeur hébergement, et le tournant était pris.'
'Mon objectif principal pour l’année prochaine est d’instaurer un service 5* dans un hôtel 4*. Nous avons déjà apporté des améliorations en chambre, nous devons maintenant maximiser sur la personnalisation de l’accueil de nos clients. La réception demeure le département central dans un hôtel puisqu’il récupère tous les compliments, mais surtout, toutes les plaintes des clients. L’accueil, c’est la clé !'
Ainsi, dès la rentrée prochaine, les étudiants se partageront des postes à responsabilités avec notamment la création de deux nouveaux titres pour les 3e années de Bachelor : Chef concierge et de Directeur d’hébergement.
'De leur première à leur dernière année d’études, les étudiants de Vatel Bordeaux auront la chance énorme d’appréhender des postes à responsabilités, et d’encadrer les plus jeunes. C’est le meilleur moyen pour eux d’être sûrs de leur motivation. Nous faisons un des métiers les plus durs au monde, avec souvent une vie en décalage des autres. C’est très important que ces futurs professionnels aient conscience de rentrer dans un sacerdoce'.
Les étudiants se réjouissent de découvrir ce nouveau directeur dynamique et à l’écoute. 'Éric est un excellent pédagogue, confie Delphine étudiante en première année de Bachelor. Après deux mois de stage à ses côtés, je suis déjà en autonomie, et c’est vraiment ce que je recherchais. Il est patient, il prend le temps de tout nous expliquer, même 10 fois s’il le faut, il donne une ligne. Mais ce qui m’inspire le plus chez lui, c’est son sens du détail, son œil aiguisé qu’il s’agisse du choix des bouquets de fleurs ou de la mise à jour des procédures de réservation.'
Alors que nous allons conclure l’entrevue, des étudiants passent la tête pour saluer le nouveau directeur. C’est alors qu’il nous livre le mot de la fin, son secret pour une carrière réussie :
'Pour être bon directeur, il faut toujours avoir la porte de son bureau ouverte, être présent, être à l’écoute. Il faut partager et échanger, j’ai besoin de ces jeunes, ils me nourrissent' conclut-il.